Les sportifs et sportives font face à des défis physiologiques spécifiques. Lors d’une activité physique, le corps fait appel à différents besoins tels que l’énergie et l’endurance. L’organisme tout entier est mis à rude épreuve (effort intense, stress, fatigue, besoin de récupérer…).
LA PRATIQUE INTENSIVE D’UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE PEUT OCCASIONNER DU STRESS PHYSIOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE, ET AFFAIBLIR LE SYSTÈME IMMUNITAIRE ET LES DÉFENSES NATURELLES DE L’ORGANISME
Il existerait un lien entre la pratique d’un exercice physique et le risque d’infections, modélisé par la courbe en J, du chercheur David Nieman [1]. Plus l’exercice est intense et prolongé, plus le risque de troubles infectieux est élevé. Les athlètes en phase d’entraînement intense sont ainsi plus sujets aux symptômes d’états grippaux (refroidissement, rhume, toux, maux de gorge,…). Une immunité affaiblie augmente la susceptibilité aux troubles des voies respiratoires supérieures (bouche, nez, gorge, larynx, trachée) chez les athlètes. Les symptômes d’IVRS (Infections des Voies Respiratoires Supérieures) sont une cause courante d’entraînement manqué voire même de compétition manquée, ce qui peut affecter la performance.
L’apport de certaines souches spécifiques de probiotiques permet alors de stimuler les défenses immunitaires de l’organisme et ainsi diminuer la durée et l’intensité des épisodes infectieux. En effet, il faut rappeler que l’intestin abrite 60% à 70% de nos cellules immunitaires.
LES FONCTIONS GASTRO-INTESTINALES SONT AUSSI AFFECTÉES DURANT L’ACTIVITÉ PHYSIQUE.
L’organisme mobilise son apport sanguin jusqu’aux poumons et au cœur, au détriment des autres organes. Ce phénomène peut entraîner des perturbations au niveau de la motilité intestinale (capacité à déplacer les aliments dans l’appareil digestif) et des dégâts au niveau des cellules épithéliales de l’intestin. Ce qui augmente la perméabilité intestinale et peut engendrer des troubles gastro-intestinaux et inflammations intestinales chroniques. L’impact de l’activité physique sur le tractus gastro-intestinal peut alors nuire à un bon entraînement et diminuer la performance.
Certaines souches de probiotiques peuvent améliorer l’efficacité de la barrière intestinale, en adhérant à l’épithélium intestinal. Cet « effet barrière » empêche ainsi l’adhésion de micro-organismes pathogènes. L’ingestion régulière de certaines souches de probiotiques (par exemple des Lactobacillus et Bifidobacterium) favorise également la stimulation des cellules immunitaires de l’organisme qui va adapter sa réponse face aux infections (= régulation de la réponse immunitaire).
MENS SANA IN CORPORE SANO
Le sport fait partie intégrante d’un mode de vie sain mais peut également induire un stress physiologique et affecter négativement les systèmes gastro-intestinaux et immunitaires, notamment lors d’entraînements très intenses ou d’une préparation à une compétition. Si un certain niveau de stress peut être bénéfique et stimulant (pour garder un esprit compétitif et dépasser ses limites), un excès de stress peut affecter l’activité physique, la performance, et par conséquent impacter la santé intestinale. L’intestin, considéré comme notre deuxième cerveau, devient ainsi vulnérable à différents troubles.
Le microbiote intestinal et notre système immunitaire associés sont des acteurs clés de la santé, ils peuvent chacun être rééquilibrés et modulés favorablement grâce à la prise de certaines souches spécifiques de probiotiques.
[1] Nieman, D.C. (1997). Risk of upper respiratory tract infection in athletes: an epidemiologic and immunologic perspective. Journal of Athletic Training, 32 (4), 344-349.